S’il est des débats suscitant des passions, celui autour de la crise sanitaire est l’un des plus vifs. Je parle de crise sanitaire, car là est la vraie question. Combinés avec une meilleure prévention, les progrès de la médecine ont permis un allongement de la durée de vie. La prise en charge des frais de médicaux comme la qualité de notre système de santé y avaient largement contribué. À force de reculer l’échéance de la mort qui est la seule certitude de la vie, l’Homme ne s’est-il pas cru immortel ?
La santé a-t-elle un prix ? Pour les gestionnaires des hôpitaux elle a un coût que la froide cruauté financière et libérale évalue. Que vaut une vie ? « Une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie », écrivait André Malraux.
Économies obligent, durant les derniers mandats présidentiels, près de 103.000 lits ont été supprimés (1993-2018) avec un déficit de 20.000 lits en soins d’urgences par rapport à l’Allemagne. Outre, la réduction du nombre de places, le manque de soignants, la révision de leurs conditions de travail et le besoin de réévaluation de leurs salaires étaient les principales revendications du personnel médical depuis une décennie. La seule réponse des gouvernements : le mépris !
Applaudir à 20h, ceux qu’on ne fait qu’ignorer ordinairement, était peut-être un moment de reconnaissance pour nos soignants. Et après ?
Qu’en reste-t-il ?
Le débat médiatique martial nous avait habitué à la litanie des morts, comme des soldats tombés au champs d’honneur. Après le premier confinement, nous eûmes droit à la liste non exhaustives des clusters avec leur nombre de cas identifiés. Aujourd’hui, nous raisonnons en vaccinations réalisées, alors qu’il s’agit principalement de thérapie génétique.
Les médias génèrent avec l’aval d’un pouvoir à la dérive un vide sidéral de la pensée par le rideau de fumée occultant la réalité des faits, la gabegie de nos finances publiques promptes à augmenter le salaires de nos députés et mettre sous perfusion une partie de nos entreprises fermées administrativement, à commander des sondages, des spots publicitaires ou des masques chinois.
Un masque ne devrait pas être utilisé plus de 4h d’affilée, ni être manipulé. Il est imposé dans les classes pour les élèves à partir de 6 ans. Une nouvelle recommandation oblige aujourd’hui les familles à utiliser un masque homologué plus filtrant, celles qui n’ont pas les moyens de se le procurer pourraient compter sur ceux mis à disposition par les collectivités locales. À raison de deux masques par jour et par enfant, s’il s’agit de masques jetables, quel sera le budget alloué pour les familles ou pour nos finances publiques ? S’il s’agit de masques tissus homologués, ils devront être régulièrement lavés. Tout autre masque artisanal est désormais prohibé, comme cela est déjà le cas dans les transports aériens.
Voilà encore un débat qui finira en foire d’empoigne, alors que je pose juste des questions. Elles sont encore nombreuses et mériteront d’autres développements.
J’ai pris le parti de ne plus écouter les médias. Je préfère laisser place à une saine réflexion !
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