Conscient ou inconscient
Confronté à l’adversité, notre réponse ne sera jamais identique. Chacun de nous fonctionne selon sa propre Conscience. Qu’est-ce que la Conscience ?
D’après le dictionnaire, elle se définit comme :
- La connaissance, intuitive ou réflexive immédiate, que chacun a de son existence et de celle du monde extérieur.
- La représentation mentale claire de l’existence, de la réalité de telle ou telle chose : L’expérience lui a donné une conscience aiguë du danger.
Ou en psychologie :
- La fonction de synthèse qui permet à un sujet d’analyser son expérience actuelle en fonction de la structure de sa personnalité et de se projeter dans l’avenir.
Sommes-nous conscients de ce que nous faisons ?
L’adjectif conscient suppose l’intention, la volonté, la réflexion ou le calcul. La personne consciente agit en connaissance de cause. Elle n’improvisera donc pas. A contrario, l’inconscient peut réagir inconsidérément. Il peut se révéler maladroit et provoquer un accident, une catastrophe. Toutefois, son inconscient peut le guider sur la bonne voie. Il y a dans l’inconscient, une dimension également intuitive. L’inconscient ne serait-il pas la voie de la Conscience ?
Pourquoi privilégie-t-on le conscient à l’inconscient ?
Dans l’Inconscient collectif sociétal, la raison prime sur le cœur, la logique sur les émotions. On raisonnera en termes d’intelligence, l’intelligence étant essentiellement cantonnée dans notre système éducatif à la verbalisation et à l’analyse. La société ainsi façonnée pour ne pas dire formatée accordera plus de crédit aux titres, diplômes ou autres certifications qu’à l’expérience acquise sur le terrain, aux techniques parallèles ou aux profils atypiques. Nos sociétés se sont construites sur ce paradigme de l’instruction comme vecteur de l’intelligence. Dans ce mode de pensée, toute déviance devient suspecte, la déviance étant bien entendu tout ce qui ne rentre pas dans les clous. Adieu, chemins de traverse, sentiers non balisés ou champs de ronces.
Ce serait beau, si cela était vrai. Hélas, la vie nous apprend que ce sont les rêveurs comme les autodidactes qui font avancer le monde, ces inconscients au grand cœur ayant pris le temps d’observer et d’aimer sans calcul, curieux des mystères qui les entourent.
L’intelligence n’est ni une, ni universelle. Elle est multiple, foisonnante, innée ou acquise. Le dogme de la raison et des mathématiques a relégué au second plan l’intelligence de la main, tout autant que celle du cœur.
Nous avons fait de notre monde, un univers carcéral, compartimenté en catégories, friand de sélection pas toujours naturelle, voulant tout caser à tout prix. Nous en sommes arrivés à mettre les autres en boite pas toujours pour rire, préférant vivre dans notre carrée pas toujours dans un pré, parfois confinés dans des appartements. En nous croyant libres, nous voyageons dans des caisses, pour finir en roulant à tombeau ouvert, enfermés tôt ou tard dans un cercueil. Et là encore, il faudra que les nôtres passent à la caisse.
En sommes-nous conscients ?
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