Silence, on ne tourne plus
La peur aura triomphé, quand l’homme aura abdiqué toute logique. Dans le tintamarre médiatique, le poison des médias aligne ses victimes. La crise du Covid-19 réussira-t-elle à dynamiter la société ?
Le torchon brûle entre les tenants d’un hygiénisme sévère et les militants de l’immunité naturelle. Les uns chercheront à se protéger de l’extérieur ; les autres à se renforcer de l’intérieur. Les premiers se soumettront servilement aux directives venues d’en haut ; rebelles, les seconds seront taxés d’égoïsme. Les premiers argueront un altruisme réel ou de façade ; les seconds jetteront à la face des autres leur hypocrisie.
Si l’homme était par essence altruiste, nous ne nous serions pas complus dans le matérialisme et l’individualisme. Nous aurions refusé le consumérisme exploitant le travail des plus pauvres et le tourisme de masse tant chez nous que sous des horizons lointains ; nous aurions barricadé depuis longtemps les portes de la désinformation, en éteignant nos radios et nos téléviseurs ; nous n’aurions pas été dupes des discours fallacieux quels qu’en soient les porteurs ; nous aurions respecté notre Mère-Nature par des gestes simples du quotidien.
Or, est-ce bien le constat ?
Ceux que se reconnaissent dans ce schéma appartiennent sans doute à la population des gens bienveillants ; les autres se fondent dans le moule du citoyen-consommateur dépourvu de tout esprit de rébellion, si ce n’est pour défendre leur routine. Néanmoins, lorsque la coupe sera pleine, la moindre goutte d’eau fera déborder le vase.
De compromis en compromissions, nous nous sommes enlisés dans la vase d’un confort artificiel, savamment entretenu pour que nous acquiescions en silence. Le silence ne fait-il pas de nous les complices d’un système ne profitant qu’à quelques-uns ?
Comment peut-on agir, légalement s’entend, afin de faire bouger les lignes ?
Certains jugeront l’infaisabilité d’un tel changement, tant il est vrai que les mentalités profondément imbriquées en chacun sont réfractaires à toute évolution. « Chassez le naturel, il revient au galop », dit un célèbre adage. On ne change pas si facilement, la résistance peut être telle que les mauvaises habitudes reprennent tôt ou tard le dessus.
Nous devons pourtant raison garder. Préserver l’essentiel ne nous oblige-t-il pas à des sacrifices ?
Toute révolte génère des ondes négatives. Plus nous nous laissons contaminer par le virus des médias, plus nous aurons deux réactions possibles : l’anesthésie générale de notre Conscience ou le rejet total de cette intrusion.
Le Panurgisme ne nous tentant pas doit-on quitter la meute ou nous accommoder d’une posture inconfortable ?
Chacun trouvera sa propre réponse.
La mienne : continuer à écrire, même si cela irrite certains.
Cependant, je me tairai au sein de ma sphère privée afin d’éviter les dommages collatéraux.
À propos de l’auteur