Un « ami » qui te veut du bien !
Les bouleversements comme les crises et les guerres révèlent les personnalités de chacun, amplifiant les défauts des uns voire leurs vices ou renforçant l’écoute attentive ou la bienveillance des autres.
C’est au milieu de la bataille que se forge le courage, paralyse la peur ou se manifeste la lâcheté. Certains veulent se distinguer, d’autres se laisseront emporter par le collectif. Les rebelles refuseront suivre la majorité.
Dans nos sociétés, nous aimons classer en catégories, mettre dans des cases ou coller des étiquettes. On s’arroge le droit de stigmatiser l’attitude de ceux qui ne se plient pas aux comportements du groupe, présenté comme solidaire et généreux. Prenons l’exemple les applaudissements de 20 heures pour soutenir le personnel soignant à l’origine, étendu à tous les anonymes qui permettent à notre société de vivre ou survivre tout en envisageant la sortie de cette épreuve. Si les uns n’applaudissent pas, sont-ils indifférents, égoïstes, indignes ? Ceux qui sont tous les soirs à leurs fenêtres sont-ils généreux, solidaires ou respectables ? Je vous mets au défi d’y répondre sans vous méprendre. Vous ne savez rien de ce que ressent chacun. Ce n’est pas par des manifestations très médiatisées qui confinent à la manipulation des esprits pour mieux diviser la population qu’on peut jauger les individus. Les actes les plus discrets sont plus efficaces que les mouvements de masses.
Se donner bonne conscience par des applaudissements ne serait-ce pas une imposture si, dans notre quotidien, nous ne respectons pas notre prochain, nous surveillons les sorties de nos voisins pour les dénoncer aux forces de l’ordre, nous invitons par lettre anonyme une infirmière et sa famille à déménager craignant être contaminés ?
Gardons-nous de juger trop rapidement.
Cela concerne tout autant le commun des mortels que des personnalités plus connues. Bill Gates a été décrié lorsqu’il dirigeait Microsoft. Beaucoup le considéraient comme un redoutable prédateur. En quittant son poste de CEO, l’homme le plus « riche du Monde » pendant certaines années, a consacré une grande partie de sa fortune à son association caritative avec son épouse Melinda. Il a mené des actions de vaccinations en Afrique, notamment. Aujourd’hui, il semblerait qu’il se soit acoquiné avec Big Pharma (les géants de la Pharmacie) pour développer un vaccin contre le Covid-19, assorti d’injection de puces électroniques permettant de contrôler les individus. Info ou intox, certains s’inquiètent.
Alors que l’on critique la Chine pour sa politique liberticide, usant de traçage par géolocalisation, vidéo-surveillance ou reconnaissance faciale, des lanceurs d’alertes nous mettent en garde contre la séduction de nos démocraties pour le recours à ces méthodes. Peut-on, d’un côté, condamner la Chine et, d’un autre côté, développer un même système Orwellien pour espionner nos populations ?
Êtes-vous prêts à sacrifier votre liberté pour garantir, autant que faire se peut, votre santé ou à préserver vos libertés en craignant pouvoir être affecté par le virus ? Il est impossible de savoir l’étendue de la privation progressive de nos libertés. Comme il semble difficile d’évaluer la potentialité d’une contamination et notre capacité de guérir du virus. Je vous laisse y réfléchir.
Quant aux amis qui nous veulent du bien, restons vigilants. N’oublions pas que l’enfer est pavé de bonnes intentions.
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