Le Dimanche des Rameaux est associé au Triomphe ; il est également lié à la Passion du Christ.
Dans la tradition chrétienne, le dimanche des Rameaux précède Pâques. On célèbre l’entrée à Jérusalem, la semaine avant Pessah, de Jésus, chevauchant un ânon. Par cet équipage, Jésus annonçait au peuple qu’il était le Messie. La foule l’acclama en brandissant des rameaux et en criant : Hošana ! [i]Ce que l’on peut traduire par « de grâce, sauve » ou « sauve donc ! » Sa valeur numérique du mot hébreu ou guématria est 426. Mais là c’est une autre histoire.
Dans le langage courant, on entend par passion un sentiment exacerbé, démesuré, extrême.
- État affectif intense et irraisonné qui domine quelqu’un (surtout pluriel).
- Mouvement affectif très vif qui s’empare de quelqu’un en lui faisant prendre parti violemment pour ou contre quelque chose, quelqu’un.
- Amour considéré comme une inclination irrésistible et violente.
- Penchant vif et persistant ou l’objet de ce penchant.
Dans la philosophie scolastique et classique, ce qui est subi par quelqu’un ou quelque chose, ce à quoi il est lié ou par quoi il est asservi, par opposition à l’action.
Récit hagiographique des épreuves des martyrs, dont on faisait lecture au service liturgique à l’anniversaire de leur mort.
La Passion dans le sens Christique est le récit des épreuves qu’il a subies, son Chemin de Croix jusqu’à sa Crucifixion.
Les passions naissent de l’attachement, un attachement à la limite de l’entendement qui peut aller jusqu’à la destruction de soi (passion du jeu) ou de l’objet désiré (passion violente) ou de l’atteinte à la raison (juger en écoutant ses passions – voir 12 hommes en colère). Pour Goethe : « Les passions sont des défauts ou des vertus poussées seulement à l’excès.»
Nous devons apprendre à vaincre nos passions, à savoir corriger nos défauts pour nous parfaire.
Les épreuves ou passions sont un révélateur pour dominer nos passions. Que nous passions du temps à succomber à nos passions nous rend dépendant de ces passions. La dépendance est une addiction. Notre monde moderne nous pousse à de plus en plus d’addictions comme autant d’échappatoires à une vie qui nous semble terne.
Le confinement nous prive de la liberté de circuler à notre guise. Face à cette entrave de liberté, les postures de chacun sont différentes. Certains l’acceptent. D’autres la refusent. Si refuser de se plier à une privation est compréhensible, cela l’est moins quand exercer une liberté se traduit par le mépris de l’autre.
La crainte de la mort n’effraie pas quelques-uns d’entre nous. Or, face à la mort, face à sa mort, personne ne sait comment il réagira. Nous avons fait l’expérience de la mort d’un ami, d’un parent. Notre propre expérience sera la dernière. Nous en serons l’unique témoin.
Donner la mort ou participer à une mise à mort, c’est toucher à sa conscience. Peut-on se réjouir de la mort d’un être vivant pour son seul plaisir ? Qu’il s’agisse de corrida ou de départ en vacances alors que le confinement est une mesure sanitaire de sécurité, j’ai du mal à comprendre.
Vivre reclus est une épreuve dont nous ne connaissons pas la date de fin. Essayons de passer ce temps avec intelligence.
[i] Matthieu 21, 8
Le peuple, en foule, étendit ses vêtements sur la route ; certains coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route. Les foules qui marchaient devant lui et qui suivaient, criaient :
« Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui entre au nom du seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! »
Jean 12, 12
La grande foule venue pour la fête apprit que Jésus venait à Jérusalem ; ils prirent les rameaux des palmiers et sortirent à sa rencontre. Ils criaient : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d’Israël ! »
Illustration : Stewart Granger et Deborah Kerr – Le Prisonnier de Zenda de R. Thorpe (1952)
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