… De comprendre
Et si le virus nous amenait à réfléchir sur l’évolution de nos sociétés.
Certains continuent de penser que le progrès technique est la solution, la panacée. Que des objets de plus en plus connectés avec la 5G contribueront au bonheur de l’Humanité. Que les nanotechnologies assureront plus de bien-être et de sécurité. En fait, il n’en est rien. Ces technologies permettront surtout à quelques-uns de faire fortune, à des ingénieurs de travailler en pensant faire le bien, à des startups d’éclore çà et là. Mais à quoi bon ?
Si le bonheur venait de la possession d’objets, de l’avoir, cela se saurait. L’avoir ne crée que de l’attachement. Lorsque que je possède, je ne possède pas. Je suis possédé par ce que je possède, par le sentiment de posséder, d’avoir pu acquérir, de montrer que j’ai, de prouver ma capacité à posséder.
Est-ce cela le bonheur ?
Et si le virus nous donnait à réfléchir. Le stade 3 nous conduit à plus de confinement, à limiter nos déplacements, à modifier nos habitudes, à concevoir qu’une ville ou un village privé de commerces ou de lieux publics non indispensable est une ville ou un village mort. Mort, la mort, voilà un mot qui fait peur. Mot ou mat (en hébreu ou en persan) signifie mort. La mort est ce que craint l’homme car la mort est pour lui la négation de la vie. Et si la mort n’était qu’un passage.
Nous devrions tirer une leçon de nos épreuves. Nous ne le faisons pas. La tempête éloignée, nous reprenons notre routine comme si de rien n’était. Nous reprenons nos vieilles habitudes, nous reproduisons les mêmes erreurs. La vie ne nous aura donc rien appris.
Lorsque j’entends encore parler de 5G, d’éoliennes, de nanotechnologie ou de production industrielle massive, je me demande si nous avons bien compris le message. La crainte de l’inconnu ou de la mort qui est son corollaire doit éveiller nos consciences. Nous devons penser notre monde autrement. Nous devons accepter de n’être qu’un maillon du Cosmos, une poussière de poussière d’étoile. Nous devons intégrer l’idée que tout est dans tout ; que rien ne se crée par le fruit du hasard ; que nous sommes interdépendants, c’est-à-dire solidaires.
Regardons le monde autrement. Respectons la Nature. La Nature, c’est nous. La Nature est en nous. Que ce virus nous ouvre enfin les yeux.
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